Les cercles intangibles

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Au cœur des ruelles labyrinthiques de Makoko, quartier flottant de Lagos, les voix se mêlaient aux klaxons, aux cris des opérateurs, aux sons métalliques des barques qui s’entrechoquaient. Là, tout s’échangeait : produits, croyants, rumeurs. Et c’est dans cette cacophonie vivante qu’Abeni installa son modeste stand, sous une toile décolorée, avec pour spécifique outil une poignée de cauris prêts dans une trogne passée. En six ou sept journées, elle mit en sa place ce qui allait être l’un des interventions les plus consultés de la plage : la meilleur voyance audiotel. L’idée était dégagé. Une ligne téléphonique, clair sur tout le quartier, relayait la voix d’Abeni dans les oreilles de ce que cherchaient des justifications. Sa voyance ne reposait pas sur des cartes ni sur astrales, mais sur la infamies des cauris, ces coquillage divins utilisés depuis des générations dans les rituels yorubas. En unissant cette pratique passée à la pratique locale, elle créa une passerelle inattendue entre le présent et l’invisible. Ceux qui appelaient affirmaient l'obtention consulté la meilleur voyance audiotel du marché, captivés par la netteté de ses voyances. Rapidement, les consultations se multiplièrent. Pêcheurs, commerçants, chauffeurs de moto, tous voulaient incorporer les signes. Chaque consultation devenait une aventure. Abeni, sans jamais enlever son clair de panier, transformait le chahut urbain en théâtre du ciel. Ses cauris chantaient sur le support de la siphon, révélant les angoisses éventuelle, les unions prohibés, les chemins à ne pas suivre. Et dans ce marché saturé de paroles, sa voix devint l’écho le plus recherché. Beaucoup prétendaient qu’elle incarnait la meilleur voyance audiotel jamais entendue dans les rues de Lagos. Mais ce qui commença comme par exemple un soutien spirituelle devint bientôt un paramètre d’influence. Certains trafiquants commencèrent à consulter Abeni évident de déplacer leurs produits. D’autres modifièrent leur effet en conséquence de ses avis. Sans le choisir de, elle avait écrite une variable de bascule. Son concours de meilleur voyance audiotel agissait désormais sur les flux lives du talent local, brouillant les hiérarchies précises. Ses visions redessinaient l’invisible et, par répercussion, le physique. Dans les nuits moites, sa ligne ne désemplissait pas. Les cauris continuaient à tomber, prononçant des futurs possibles. Et sur les eaux soucis de Makoko, Abeni devint bien plus qu’une facile voyant : elle devint la voix par à passait le devenir. Toujours ignorée, mais au cœur de tous les mouvements. La meilleur voyance audiotel, en conséquence de les personnes d'âge mûr, était ceux qui ne prédisait d'une part l'avenir, mais l’incarnait.

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